samedi 17 octobre 2009

Pédiaddiction


C'est le problème : quand on a goùté une fois à la pédophilie, on ne peut plus s'en passer.

Fourniret, par exemple, un virtuose du vol, du viol, des tortures et de l'assassinat.

C'est à peine s'il a touché à la pédophilie, une gamine de 12 ans violée et assassinée, sur une douzaine de meurtres avoués.

Il y en avait aussi d'autres très jeunes (de toutes façons elles étaient toutes très jeunes, la plus vieille avait 20 ans), mais elles avaient passé l'age légal de l'enfance.


Car la pédophilie, comme son nom l'indique, concerne les enfants, et non les adolescents.

On s'en convainc en deux clics sur le net :


La pédophilie désigne une préférence sexuelle d'un adulte envers les enfants prépubères ou en début de puberté1

F65.4 : Paedophilia : A sexual preference for children, boys or girls or both, usually of prepubertal or early pubertal age.

La limite légale de l'enfance est généralement fixée à 13 ans.
La communauté scientifique n'est pas si précise :

La puberté de la fille, entre le début et la fin, s’étale sur deux à trois ans, généralement entre 10 et 15 ans.

Mais elle fixe un age moyen plus précoce :

L’âge d’apparition des premières règles, qui marque la fin de la puberté, se situe en moyenne vers 12,5 ans.

Voire carrément plus jeune :
Selon une étude publiée dans la revue Pediatrics1 en avril 1997, la puberté apparaît de plus en plus jeune chez les filles. L’âge moyen de développement de la poitrine et d’apparition des poils pubiens se situe à un peu plus de 9 ans pour les fillettes de type caucasien et à 8 ans pour les Afro-américaines. Menée sur 17 077 filles, cette étude abaissait considérablement les critères qui étaient alors en vigueur.

Si la puberté (dont le début est aussi celui de l'adolescence) dure deux à trois ans, il faut considérer qu'en moyenne les actes pédophiles concernent des victimes en dessous de 11 ou 12 ans (12,5 moins 1 ou 2 ans).
En conséquence, on pourrait même se demander si Fourniret a jamais commis un seul acte pédophile de sa vie, au sens propre du terme.
Lui, son truc, disait-il, c'était les jeunes filles vierges, pas les enfants.

Mais ne chipotons pas, la loi est la loi, elle fait en France (comme aux Etats-Unis, d'ailleurs) une différence entre les mineurs de moins 13 ans (appelés children aux USA) et ceux de moins de 15 (ou 18, appelés seulement minors).
Fourniret a bien été pédophile.
Borderline vous en conviendrez, et nettement moins affirmé que, par exemple, Christian Beaulieu (viol et meurtre de Matthias, 4 ans) : on voit la différence.
Ce n'était pas réellement sa spécialité : plutôt une bavure au sein son activité principale, le rapt, viol et meurtre d'adolescentes.
On aurait pu croire que ces différents crimes suffiraient à assurer sa triste célébrité.
Ce ne fut pas l'opinion des médias.
Tout ceci, trop fade, trop prosaïque, ne les intéressait pas vraiment.
Ils ne retinrent que l'aspect pédophile, pourtant très marginal, de son activité, et ne l'appellent plus que "le pédophile Fourniret".

J'entends bien que la France devait combler son retard sur la Belgique, qui possédait l'enviable Dutroux.
Mais je crois surtout qu'à trop fréquenter les Belges, qui refaisaient leur unité nationale à coup de Marches Blanches sur Bruxelles, nos médias n'aient chopé la vilaine habitude de se shooter à la pédophilie pour voir la France en tricolore.
Car tel est le danger de cette forme de criminalité : dès qu'on en a, on en reveut, on ne peut plus s'en passer.
On tuerait pour ça.
Comme ce fut le cas à Outreau, où l'insistance à se procurer du pédophile provoqua la mort de François Mourmand, mis au frais faute de mieux, et suicidé sur place, en prison.

Ce phénomène de société est devenu si important qu'on ne trouve plus assez de pédophiles pour satisfaire les besoins des nombreux pédophilomanes.
La presse, les politiques, les donneurs de leçon, partout, tous les milieux, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite, des plus riches aux plus pauvres, à la télé comme sur les blogs, hurlent leur manque de pédophiles avec des accès de fureur difficiles à contrôler.
Ils se jettent sur n'importe quoi qui passe à leur portée.
Polanski, par exemple.
Sa victime allait avoir 14 ans, elle était pubère depuis longtemps, et personne en Californie n'avait songé à inculper le gros dégueulasse de "Child Molestation", comme ils disent lorsqu'il s'agit d'un enfant.
Mais seulement d'"Unlawful Intercourse", pour les mineurs à partir de 13 ans.
On pouvait croire qu'il serait difficile de vendre son cas aux amateurs de pédophilie.
Et bien pas du tout.
On se l'arrache.
On le trouve excellent.
C'est partout "le pédophile Polanski", comme on a eu "le pédophile Fourniret", produit de substitution au "pédophile Dutroux".

Jusqu'à Seb(astien Fontenelle), qui trouve que c'est de la bonne et de la pas coupée.
Tu lui dis le contraire, et il t'aligne un post :

Et là, stupéfiante surprise : Finkie, ulcéré par la « persécution »du pauvre Polanski, énonce, très posément, que « la plaignante », à 13 ans, « n’était pas (...) une enfant ».

De sorte que l’aimable Polanski, contre qui se déchaîne une« fureur de la persécution », « n’est pas » (du tout)« pédophile » [2].


Bon, d'accord, c'est Finkielkraut.

Seb ne le supporte pas.

Mais tout de même.

Pour en arriver là, il faut qu'il soit sérieusement en manque lui aussi.


Tout ceci m'inquiète, et je voudrais adresser une solennelle mise en garde à mes amis pédophilomanes.

Si vous continuez à prendre n'importe quelle came pour de la pédophilie, et n'importe qui pour des pédophiles, les accidents se multiplieront.

Je ne parle pas seulement de bad trips, comme avec Mittérand ou Polanski, mais aussi d'accidents mortels, comme à Outreau.

Tôt ou tard, il faudra légaliser, afin que chacun de vous puisse se procurer de vrais pédophiles, sans risque et garantis par l'état, en quantité suffisante.

On ne pourra le faire qu'en pédophilisant l'adolescence (constituée d'individus entre 10 et 18 ans selon l'OMS, mais jusqu'à 19 ou 25 ans selon d'autres autorités).


Envisagez-vous les ravages sociaux que provoquerait le choix de 25 ans comme limite supérieure de l'adolescence?

Même si, dans l'absolu, la criminilisation des relations sexuelles pour les moins de 19 ans inclurait nécessairement celle des adolescents entre eux, comme c'est normal en cas de pédophilie, ce qui constituerait un immense progrès moral?

Le mieux est trop souvent l'ennemi du bien.

Croyez-moi, chers amis, la solution la plus saine et la plus simple est encore d'auto-réguler votre consommation de pédophiles dans les limites aujourd'hui permises par le législateur.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très bon article :


Polanski, Mitterrand : le soliloque du dominant»

http://www.peripheries.net/article324.html