samedi 28 avril 2007



Je ne vote pas, c'est un principe, mais les élections me passionnent, exactement comme d'autres aiment le foot : devant la télé, une bière à la main.

C'est une image : j'ai pas la télé.

J'aime pas le foot, non plus.

J'ai pris parti pour Ségolène, normal, elle est pas favorite.

D'ailleurs, Sarkozy m'inquiète, il ne s'agit peut-être pas d'un Le Pen light, mais un Chirac fort, c'est pas mieux.

Cette passion électoraliste m'empêche d'écrire des histoires.

Mes deux héros abjects, Amar et Léon, ne m'intéressent plus.

Je les trouve ternes comparés à Nicolas.

Ils sont aussi moins rigolos.

Rien ne vaut cette photo de groupe où l'on voit Sarkozy se tenir sur la pointe des pieds, comme une danseuse-étoile, au milieu des autres. Il paraît que son mêtre 65 est une légende : il plafonnerait à 1m62.

Rappelons que ça n'a rien à voir avec Napoléon.L'empereur mesurait 1m70.

Sa manière de mentir est également irrésistible, il y met tout son coeur et un air de chien battu qui rappelle Jean Lefebvre.

Dans « Ne Nous Fachons Pas ».

(Michalon).

On sent qu'on ne s'en dépètrera jamais si on met sa parole en doute.

Il va de nouveau jurer sa race, que plus honnête que lui tu meurs, woullah.

Et plus loyal.

Et plus sincère.

Pas plus gentil, non, mais presque.

Il faudrait pas le pousser beaucoup.Si on insiste il va aussi le dire.

On préfère le croire, c'est plus simple, ça débarasse.

C'est son secret.

Ils nous aura à l'usure, à la fatigue.

A la dépression nerveuse.

Il nous transformera en morts-vivant.


Sarcauchemard à Sarkcity 13000 (anciennement Marseille)

A la nuit tombée, on sortira des sarkophages pour vivre un peu. On ira voir les fantômes du Sarkopéra; et entendre Sarcosi fan tutte (de Mozarkosy). La sarkozique adoucit les moeurs. Après quoi on prendra la bagnole, on remontera le cours Salbâtard (anciennement cours Belsunce), on se garera près du sarkommissariat (pour éviter le sarkage de la sarkomobile par les kossards qui rodent). On dira bonjour au sarkeufs, et on ira s'installer Bar des Vents Pires, sur le Vieux Port, pour regarder passer les vamps. Tout en sifflant du raisiné, on fera un brin de sarcausette entre sarkhommes (sans sarkausticité outrancière : la sarkasme est puni d'ail et de pieu en Sarkosie). Et au petit matin, on rentrera se sarkoucher en refermant soigneusement la boite.


Par ailleurs, j'habite à Lyon pas loin du tram : certains profitent de l'abri et des sièges individuelsde la station pour y faire de temps en temps bistro, à la bière et au vin blanc, mais aussi aux ships et au Coca, ça dépend. C'est parfois des jeunes, ou des clodos, et d'autres fois des travailleurs pas riches.

Il y en a aussi.

On le dit.

Et la Rolls se fait rare sur le parking des Lidl.

Bref, l'un d'entre eux m'a demandé d'écrire son cas. Je transcris, sans fioriture.



Avoir un toit, pourtant, c'est essentiel

C'est pas avec un salaire qu'on y arrive

Et les allocs sont là pour aider les familles

Les RMIstes seuls ont aussi droit aux APL

Quand ma femme s'est barrée avec les gosses

Du moment que j'étais au chomedu

J'ai tout perdu

Mais pas ma piaule, justement.

Et de nouveau, je peux payer mon pain

Tu vois, j'ai retrouvé du taf en ville

Tout va bien, mais je suis à la rue

Tout va bien, mais je suis à la rue

Tu vois, j'ai retrouvé du taf en ville

Et de nouveau, je peux payer mon pain

Mais pas ma piaule, justement.

J'ai tout perdu

Du moment que j'étais au chomedu

Quand ma femme s'est barrée avec les gosses

Les RMIstes seuls ont aussi droit aux APL

Et les allocs sont là pour aider les familles

C'est pas avec un salaire qu'on y arrive

Avoir un toit, pourtant, c'est essentiel

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