Les Américains sont bien gentils, ils ont une détestable habitude :
celle de piquer les inventions des autres.
Les exemples surabondent :
avion, téléphone, gramophone, fusée, micro-informatique, ils prétendent avoir tout inventé
(alors que dans la majorité des cas, il s'agit d'inventions françaises).
Et nous, bonne pâte, laissons faire.
Prenez le gramophone, par exemple.
Nous convenons facilement, en France, qu'on doit cette découverte à Thomas Edison.
Alors qu'au Portugal, on pense qu'il s'agit d'une invention de Charles Cros (né à Fabrezan, dans l'Aude).
C'est tout nous, ça.
Nous ne savons pas nous défendre.
Pire, nous sommes les premiers à admirer ces soi-disant initiatives américaines, que nous avons en fait expérimentées avant eux.
C'est encore le cas avec Barack Obama.
On s'épate de son élection triomphale, démonstration d'anti-racisme administrée par tout un peuple qui, il n'y a pas si longtemps, pendait les nègres aux branches des arbres.
(Il s'agissait souvent d'exactions du Ku Klux Klan.)
Mais nous aussi, nous avons connu ça.
En mieux.
Par exemple le 17 octobre 1961, la Saint-Barthélémy des Algériens à Paris.
Opérée par la Police Parisienne qui, contrairement au KKK, n'a pas été dissoute depuis.
Bien au contraire.
Nous aussi, nous avons eu notre Deep South.
Il n'avait rien à envier à celui des USA.
Et nos rues sont traversées de Red Necks aux mines patibulaires.
Mais nous n'avons pas attendu cent ans avant de réagir.
Prendre le racisme à la gorge et lui tordre le cou.
Nous l'avons eu bien avant eux, notre Président triomphalement élu,
avec le soutien de tous les démocrates, et même des républicains.
Contre tous les racistes.
Pour les pauvres.
Et, surtout, pour les riches.
Avec tous les médias pour lui.
Et du pognon à plus savoir qu'en faire pour mener sa campagne.
Après l'horreur d'une présidence ratée (celle de Jacques Chirac).
Nous l'avons eu, notre Président d'une France réconciliée avec elle-même : Jacques Chirac (deuxième mandat).
A 83,7% des voix (Même Poutine en Tchétchénie n'y est jamais arrivé).
C'était en tous cas nettement mieux qu'Obama.
Barack, certes, écrase les scores à Washington D.C. (93%), mais se ramasse lamentablement dans le Wyoming (33%).
Alors qu'il n'avait manqué à Jacques Chirac aucun département.
La totale.
Vous me direz, Chirac n'était pas noir.
Certes.
(Obama non plus, je vous ferai remarquer : guère plus que Pouchkine ou Alexandre Dumas, et bien moins que Senghor).
Mais il était brun.
Il adorait les arts premiers.
Et il a été nettement mieux élu.
Ceci compense cela.
Et tandis que les Américains tentaient poussivement de faire élire leur président black, que faisions nous l'année dernière?
Nous en étions déjà à la phase suivante : réconcilier le pays, non plus seulement avec ses afro-français, mais également avec ses xénophobes.
Nous élisions Nicolas Sarkozy, qui continuait l'oeuvre de son prédécesseur en nommant au gouvernement Rama Yade et Rachida Dati.
Mais aussi Brice Hortefeux.
Qui fait tomber des étages, pareils à des fruits mûrs, les mal-blanchis en situation irrégulière.
Il y en a, enfin, pour tout le monde.
Alors que les Etats-Unis en sont encore à rêver une société plus juste pour les citoyens de couleur,
la France, elle, a réalisé l'Etat impartial qui protège tout le monde :
les Africains contre le racisme,
et les Français contre les étrangers.
J'ignore si les efforts de Barack Obama seront couronnés de succès.
Et s'il pourchassera lui aussi sans pitié le racisme, l'antisémitisme et les acquis sociaux, comme ses devanciers l'ont fait en France.
Tant il est vrai qu'il vaut mieux, en temps de crise, donner aux noirs les mêmes avantages qu'aux blancs.
Plutôt qu'aux pauvres les mêmes avantages qu'aux riches.
ça revient nettement moins cher.
Et ça fluidifie tout autant les relations sociales.
Puisqu'en définitive les plus pauvres sont aussi les plus bronzés.
C'est en tous cas pour faire ce travail que les banques et les multinationales ont massivement soutenu sa candidature.
Tout comme elles avaient soutenu, en leur temps, Jascques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Dans un autre pays mais pour les mêmes raisons.
8 commentaires:
Barakm, pas Barrack
Ah bon?
Et quid des noirs, pauvres?
Tu sais, lena germain, je ne connais pas les USA, je ne lis pas même leur presse, bref, je n'y connais rien.
Dans ce post, je ne parle que de la France, d'Obama vu de France.
Les noirs pauvres?
Ils ressemblent plus à des pauvres qu'aux noirs riches.
Allez un peu d'espoir, un peu de naïveté il faut y croire.
Mais si.
Bon il faut peut être désactiver certaines parties du cerveau: mais si croyons dans un avenir meilleur
De toute manière ça ne pourra pas être pire qu'avec John Mc Cain. Non?
Pas de problème : McCain était pire.
Ceci dit, n'oublions pas : tout chef d'Etat est un ennemi du genre humain.
Et l'on voudrait nous faire croire le contraire comme avec(j'abrège la liste et j'en viens directement au dernier)... et Sarko.
Au motif qu'Hitler aimait les enfants, Sarko les méditerranéennes et Obama les afro-américains.
barak sa marge de maneuvre : niet
si il remue : remember kenedy
savons que ce n'esr paslui qiu derige
novus ordo seclorum
Le politiquement correct, dont l'élection d'Obama a marqué un triomphe, était le versant civique de l'idéologie néo-libérale.
A l'heure où celle-ci se trouvé démentie par les faits, Obama ne pourra que beaucoup décevoir.
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