mercredi 13 février 2008

J'ai Interviewé Nicolas Sarkozy


Vendredi dernier, j'étais invité à la garden party de L'Elysée, en même temps que de nombreuses autres personnes vivant en HLM; et on s'est tous retrouvés là, Ahmed, Rachid, Mme Souza, Jean-Pierre Chevènement, Kamou (qui sortait de taule), Fatou, Fadela Amara, Mario le gitan, Jean-Paul Bolufer et moi.

Quand on a vu passer Nicolas Sarkozy, on s'est précipité pour lui parler, et j'ai réussi à lui poser quelques questions.

-Et tout d'abord merci, Monsieur le Président, pour cette invitation, on se régale!

-Ne me remerciez pas, c'est une idée à Arnaud (Lagardère) : si tu ne vas pas à la banlieue, la banlieue viendra-t-à toi.

Qu'il m'a dit.

Arnaud.

-Vous n'avez pas eu peur que...

-Peur? Peur de quoi? Je leur fais tous pleurer leurs mères, si j'ai envie, à cette racaille!

-Non, je veux dire que...

-Je vais pas me laisser impressionner par des égorgeurs de moutons! Sachez que rien ne me fait peur, absolument rien!

-Je voulais dire, peur qu'ils se sentent dépaysés...

-Qui ça?

-Et bien vos invités, ceux des quartiers, dans cette ambiance tellement chic et bon genre...

-Ne craignez rien pour l'ambiance, j'ai fait doubler la sécurité. Vous allez vous sentir comme chez vous, il y a plus de keufs qu'un jour d'émeute en Seine-Saint-Denis.

-Hhhheu...

-Mi casa es su casa. A part ça, pas d'autre question? Je peux me barrer?

-Et bien, c'est-à-dire, j'aurais bien aimé savoir, pour le plan Marshall des banlieues...

-Le plan Espoir, vous voulez dire?

-Il a changé de nom?

-Oui, plan Marshall, ça n'allait pas, il manquait toute la préparation, le D-Day, Overlord, la bataille des Ardennes, qui ont précédé le plan Marshall proprement dit.

Finalement, on a pris pour modèle l'opération Restore Hope.

-Celle avec Kouchner?

-...lorsqu'il a débarqué en Somalie avec un sac de riz sur l'épaule, et 40 000 GI pour pacifier le pays. Tout à fait, je vois que vous avez de la mémoire.

-Vous êtes sûr que ça va faire l'affaire, un plan Restore Hope?

-Espoir, restons français, j'appelle ça le plan Espoir. Laissez-moi vous expliquer.

Comme son modèle, le plan Espoir se compose de deux phases, l'une sécuritaire, et l'autre humanitaire.

(Je vous rappelle que "Le premier devoir de l'État, c'est d'assurer la sécurité")

Dans la première phase, on contrôle les zones d'intervention : j'envoie 5 ou 6 régiments supplémentaires, 4000 hommes en tout!

-Seulement?

-Attendez, c'est pas fini! Je recrute aussi un max de troupes indigènes!

-Des harkis? Des supplétifs? Des indics?

-Parlons plutôt de volontaires citoyens. Ils viendront grossir la force expéditionnaire, qu'on répartira en brigades dans les douars rebelles.

-Sera-ce suffisant? Il y a 2200 quartiers sensibles...

-On s'occupera d'abord des 200 plus pénibles : c'est là que nous déploierons nos troupes, spécialisées dans le renseignement, la traque des isolés, et l'arrestation des fuyards.

-Vous avez pensé aux gros affrontements?

-Nous allons renforcer le dispositif actuel, drones, hélicos, snipers, véhicules blindés, et bataillons de renfort projetables sur site à toute heure du jour et de la nuit.

On ne lésinera pas sur les moyens.

-Très impressionnant, en effet.

Et pour ce qui est de la deuxième phase, l'aide humanitaire? Fadela Amara avait parlé d'un milliard d'euros...

-Elle est bien gentille, Fadela, mais il faut toujours qu'elle exagère.

En fait, j'ai coupé la poire en deux.

C'est 500.

500 millions d'euros.

Sur 5 ans, notez.

100 millions, si vous voulez.

100 cette année, et le reste on verra.

-100 millions? Attendez, divisés par 2200 quartiers comprenant, selon le dernier recensement, 3,4 millions d'habitants, ça nous fait...

-Allez-y, je vous laisse calculer : vous allez vite comprendre pourquoi ça s'appelle plan Espoir et pas Marshall!

-24 euros et 41 centimes par tête crépue!

-Qu'est-ce que je vous disais! Exactement le prix d'un sac de riz!

-Ah mais pas du tout! Ça, c'est le prix d'un sac de 10 kgs! En Somalie c'était des sacs de 50 kgs!

-Vous croyez?

-Mais bien sûr! Ils étaient très lourds! Bernard Kouchner souffrait énormément : il avait dû reposer le sien tout de suite après les photos!

-Ah bon?

De toutes façons, ça n'a pas d'importance : on ne pourra pas acheter de riz.

-???

-Ça me gêne un peu de vous l'avouer, mais en fait on n'avait plus un rond, c'est Borloo qui nous a filé la thune.

(Il est plein aux as depuis le Grenelle de l'environnement)

A condition qu'on en fasse des trams.

Parce que lui, son truc, c'est les trams.

Alors on va faire des trams, à la place du riz.

Comme j'ai dit, "L'Etat va se réengager pour aider les collectivités à construire des voies de bus, des tramways et à les sécuriser."

-Mais vous vous rendez compte de ce que ça coute un tram???

-Aucune idée : je ne me déplace qu'en yacht et en jet Bolloré.

-Prenez celui de Brest : 300 briques, celui de Châtillon, 391 (hors matériel roulant), celui de Nice, 560!

-Et alors?

-Et alors, faites le calcul : un seul tram représente cinq années de budget!

-Je ne vois pas où vous voulez en venir...

-C'est tout simple : 200 quartiers, 200 trams, 1000 années de budget! Et ainsi de suite! 2200 quartiers, 12 000 années! A ce rythme, vous n'y arriverez jamais...

-Seriez-vous par hasard bolchévique?

-Mais pas du tout!

-Formeriez-vous des voeux pour un échec à ma réélection?

-Je vous jure bien que non...

-Croyez-vous que je fasse dans l'éphémère, le fugace, ou l'effet d'annonce?

-Loin de moi cette idée!

-Sachez-le, jeune homme, j'ai tout mon temps, car mon reich durera mille ans!

-Pardon?

-12 000 si je veux!

Un petit attroupement se fit alors autour de nous. André Glucksman prenait des notes, tandis que le prézydent, agité d'horribles tremblement, s'était mis à crier :

-Ce règne durera jusqu'à la fin des temps, dans les siècles des siècles, in seculae seculorum!

-Aaaaamen!

C'était Christine Boutin qui s'était jetée à genoux et, les yeux révulsés, reprenait de plus belle :

-Christ est ressuscité! NS, Notre Seigneur est de retour! Nicolas Sarkozy est parmi nous!

Fadela, jamais en reste sur sa rivale, s'était précipitée aux pieds de Notre Sauveur et baignait de larmes ses talonnettes, qu'elle essuyait ensuite avec les cheveux.

NS ne s'arrêtait plus :

-Il y aura des tramways partout! Je ne suis que le premier, d'autres viendront après moi, qui continueront mon oeuvre! De Brest à Budapest, la dynastie des sarkozydes couvrira l'Occident de rames de tramway! On ne pourra plus faire un pas sans tomber sur un tram! Le ciel sera zébré de lignes électriques! La terre resplendira de rails jamais rouillés!

La foule commençait à sérieusement s'exciter, Finkielkraut avait bondi sur Rama Yade et tentait de l'étrangler, en la traitant de Bête Immonde; Fillon complotait des trucs avec les attachés militaires de l'Ambassade américaine.

Aux quatre coins du jardin, les insultes fusaient : Hérétique! Incroyant! Sodomite! Bogomile! Ta mère la pute!

Je crus préférable de m'éclipser discrètement.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Très drôle! Et tellement vraisemblable. Hélas.
Eh, oui, la banlieue, il ne veut pas y aller: il a la trouille! Il ne supporte pas qu'on le conteste.
Si c'est pas une pitié, ça. Même pas capable d'aller à la rencontre de ses concitoyens.
Lavette.
Remarque, il n'aurait pas grand chose d'intelligent à leur dire. Il n'a rien à leur offrir.
Et ça l'empêcherait de poursuivre sa lune de miel. Déjà qu'il avait été dérangé par les ouvriers de Mittal.
Et il a bien fait de leur dire qu'il n'était pas là pour régler les problèmes en France, et qu'il avait mieux à faire.

Ah, le tram, tous veulent se doter d'un tram, beaucoup plus écolo. Qu'ils prétendent, pour nous le fourguer. Parce que l'écologie, ils s'en tapent complètement. C'est le pognon qui compte.
Et puis, le tram leur permet de nettoyer les quartiers. Comme à Marseille, où le mèhèhèhèreuh a exproprié des tas de gens. Des pauvres, au hasard.
Ce n'est pas logique, d'ailleurs, si tu vires les pauvres pour en faire un quartier bourge, le tram, il te sert plus à rien.
Mais qui s'en inquiète? Le PS? Non, il est à fond pour le tram aussi. C'est leur côté écolo, aussi.
Je suis quand même déçue: le riz, cela aurait eu de la gueule, quand même, avec BK - qui n'hésite jamais à mouiller la chemise quand il le faut - apportant son premier sac de riz en banlieue sous le regard ému des caméras.

Gérard Amate a dit…

Merci, ma chère emcee, de ton commentaire amical (je craignais tellement de t'avoir déçue!). Car ce post, bizarrement je trouve, n'a pas d'impact. Pourtant, il y a une belle info : le nombre d'habitants des "quartiers". Il a vraiment fallu chercher profond pour le trouver, et cette seule difficulté montre tout l'irréalisme avec lequel on parle de ce sujet (alors que le(s) nombre(s) d'étrangers, ou de musulmans en France se trouve(nt) facilement. (oui, je mets un pluriel car ces chiffres varient selon les points de vue).
En fait, il y a une volonté délibérée de ne pas diffuser les chiffres des quartiers (ça serait trop long à t'expliquer comment je le sais, mais je le sais d'expérience). Et lorsque, par hasard, ils apparaissent, on suppose qu'on ne les connaissait pas parce qu'ils n'ont pas d'importance, et on passe...
Mais à part ce léger mérite, mon post s'est probablement trompé de ton, à propos de Sarko : le temps n'est plus à en rire (mais probablement à le massacrer)

Anonyme a dit…

Oui, c'est vrai qu'on ne s'imagine pas en lisant ton billet le travail de fourmi acharnée que tu as effectué en amont pour arriver à ce résultat.
Pour moi qui ai du mal à retenir des chiffres, je suis impressionnée. A posteriori, bêtement.
En revanche, tu vois, pour moi, 3,4 millions, c'est pas tant que ça. On m'aurait demandé de chiffrer, j'aurais dit au moins 10 millions, pensant être en deçà... ô pôvre!

Le ton? quel que soit le ton employé, de toute façon, on en a pour 4 ans et X semaines. Il ne peut pas être déboulonné, ni mis hors d'état de nuire. A moins d'une fronde dans ses rangs. (je ne crois pas à une révolte à gauche, y a qu'à voir comme ils ont fait consensus pendant les révoltes des jeunes des quartiers, et silence lors des revendications étudiantes, entre autres)
Le massacrer ou le ridiculiser, n'a pas une importance capitale. Sauf que le massacrer, ça le pose en victime aux yeux de certains, alors que tout le monde apprécie qu'on se moque d'autres que soi. Fusse-t-il leur icône. Ou parce que.
Et pour revenir au tram, je ne suis pas contre du tout, mais ils font n'importe quoi. D'abord, l'itinéraire, puis, si c'était pour interdire la plupart des véhicules à moteur en ville, ce serait parfait, mais non, cela va rajouter encore des véhicules. Il y aura toujours des bus, des fourgons, des camions de livraison et des véhicules particuliers avec une seule personne dedans.
Et les vélos, dans tout ça? On va avoir du mal à les caser. Pas que j'en fasse moi-même, mais si on veut faire de l'écologie, il faudrait commencer par favoriser les moyens de locomotion pas polluants du tout et réduire les autres au strict minimum. Mais comme ils construisent de plus en plus de villes à la campagne. Et de centres commerciaux, aussi...
Bon, j'arrête.
Bises

Gérard Amate a dit…

Comme tu peux voir, les 2200 quartiers sont des ensembles d'en moyenne 1500,1600, habitants. Ils répondent à certains critères sociaux (principalement le pourcentage de familles ne disposant que d'un RMI (pour un adulte) ou d'un SMIC (pour deux adultes)), et il suffit que le "quartier" possède une ou deux rues pavillonaires pour que la moyenne de ses indicateurs sociaux se modifie et qu'il ne soit plus classé en zone sensible. Sans parler, bien sûr des ilots de pauvreté en zone insensible(?). Il y a probablement 10 millions de (très)pauvres en France, mais seulement 2200 zones sensibles (et donc 3,4 M de personnes y habitant). Dans tout le Languedoc-Roussillon (que je connais)il n'y a qu'un seul quartier ultra-sensible (figurant parmi les 200 à problèmes). Or le L-R est la région la plus pauvre et chômeuse de France, avec forte immigration, fort FN, etc...
Ce quartier est la zup de Nîmes (j'y habitais). Il y a à Nîmes un autre quartier, d'aussi terrible réputation, Le Chemin-Bas d'Avignon. Celui-ci ne rentrait même pas dans les critères des quartiers sensibles de base! Il a fallu une dérogation spéciale pour le classer en zep, car de toutes façons, les écoles n'y étaient plus tenables! Et tout ceci à cause de quelques villas en bordure du quartier, et qui en font administrativement partie!
En moyenne le pourcentage de érèmistes ou de smicards soutiens de familles élargies est de 20 à 25 % pour les "quartiers" (il est autour de 45% à la zup de Nîmes).

Anonyme a dit…

merci de toutes ces précisions. Je comprends mieux. Et, finalement, mon estimation était réaliste.
C'est hallucinant. Mais même en réduisant la misère à 3 millions de personnes, l'Etat n'est prêt à rien faire.
C'est lamentable.
Bon, je suis obligée de filer. J'ai un train à prendre.
Je serai de retour samedi pour plus d'infos.
Même pas le temps de concocter un truc sur l'EducNat qui me trotte dans la tête...
Adessias.
NB: comment tu sais tout ça? Tu es spécialiste en éco ou en sociologie?

Gérard Amate a dit…

Bon week : je suis moi-même absent de vendredi à mardi.
Pour le nombre d'habitants des quartiers, j'ai demandé à deux profs de socio (en fac), et ils ne le savaient pas, mais ils m'ont orienté sur un bouquin spécialiste de la question (et avec de bonnesréférences j'ai trouvé l'info dans un coin du web).
iPour le reste, c'est par l'éduc nat : les chiffres du Gard étaient secrets (car trop mauvais, et bien au-delà, parfois, de ce qu'on
pouvait imaginer). J'y ai eu accès (je ne dirai pas comment), ainsi qu'à d'autres chiffres, moins détaillés, concernant la région et la France, non cachés ceux-là, mais pas non plus publics. Je les ai, à l'époque, publiés (sur papier, je veux dire). C'est passé comme un ovni : je ne précisais pas ma source, ni, bien entendu, les écoles, bahuts et secteurs concernés, afin de ne porter aucun tort aux enseignants, ça restait au niveau des quartiers et des villes,
comparés aux moyennes nationales. Toutefois, j'avais auparavant apporté la totalité de l'info (plusieurs dizaines de pages de statistiques et de tableaux, parfaitement identifiables) à quelques syndicats de l'Educ Nat du Gard. Il m'a été répondu qu'on ne pouvait pas utiliser une nformation obtenue sans autorisation.
Moralité : quand il veut faire pipi, l'enseignant lève le doigt.
Me suis-je dis.
(Mais, plus probablement, il s'agissait d'une information qui,
foncièrement, ne les intéressait pas.)

Gérard Amate a dit…

Epilogue et fin de mon précédent com:
quelques semaines plus tard, une école maternelle de cette zup de Nîmes qui, pour ce que j'en ai su, présentait les pires indicateurs sociaux de France, était dévastée par un parent d'élèves, coups, blessures, mobilier détruit.
Il y eut une demi-journée de grève dans toutes les écoles de la zup, et l'on obtint non des moyens d'éducation supplémentaires (puisque personne ne savait qu'on en avait le droit moral), mais des flics en plus pour sécuriser la sortie des élèves.
Un an et demi plus tard, l'un des deux collèges de cette zup fut classé établissement scolaire le plus violent de France. Les enseignants eux-mêmes expliquèrent cette étrange distinction, dont ils ne comprenaient pas les causes, par l'attitude super-transparente de leur administration, qui signalait toutes les incivilités, alors qu'ailleurs, probablement, on les cachait!
Cette explication fut, en définitive, celle que la presse retint.

Anonyme a dit…

"mon post s'est probablement trompé de ton, à propos de Sarko : le temps n'est plus à en rire";

Oui...mais non! Ca fait tellement de bien, de rire.

C'est assez bizarre, ce que tu dis à propos de chiffres, on est tellement abreuvés, tout le temps, de toutes sortes de chiffres inutiles, absurdes ou indécents...

Anonyme a dit…

Bien, me revoilà, après qqs péripéties internétiques et un billet.
Héhé, tu es dans rezo... Bravo!
Pour en revenir aux forces de police, ça y va en ce moment. Il ne fait pas bon traîner dans les quartiers jusqu'aux municipales.
Un bon gros incident avec des caillera en vedette devant les caméras du monde entier, ça vous révigore vite fait l'applaudimètre, ça.
A moins que les gogos ne se réveillent brutalement avec qqs neurones en plus et jugent enfin que c'est du pipeau...
Ca commence, d'ailleurs.
Pour ce qui est des flics dans les collèges, encore des solutions simplistes à des problèmes sérieux. Enfermer, punir, ficher. Voilà les seules réponses éducatives qu'ils trouvent,ces incapables. Et dire qu'il y en a pour les trouver crédibles.
Mais je ne suis pas beaucoup plus rassurée par l'alternative qu'on nous offre.
Ah, on est mal!
J'espère que ton périple fut agréable.
adessias.

Gérard Amate a dit…

Ma chère Emcee, je me suis langui se de toi.
Bon, mon coup de cafard ("je me suis trompé de ton, etc...), c'était justement parce que rezo n'avait pas élu mon post. Maintenant que c'est fait, le moral remonte.
Ne te bile pas pour Sarko : il arrive un moment où, quoi que le Prince fasse, il rencontre l'hostilité du peuple. Je suis bien certain qu'il n'emportera pas en Paradis sa récente ratonnade (elles finissent par écoeurer), ni ses dénonciations sous x (qui menacent tout le monde). Il y persévère parce que ne pas s'y adonner serait pour son pouvoir pire encore que d'y renoncer.

Anonyme a dit…

B'jour,
C'est très sympa, ici, on y croise des gens biens et des infos très intéressantes : merci de partager tes connaissances et tes chiffres. Comme dit emcee, on comprend mieux.

Anonyme a dit…

Bien d'accord, Ko, c'est très sympa ici. Pas encore squatté par les trolls. Que du beau linge (;-D), dont toi, d'ailleurs, si je puis me permettre, qui émets des commentaires toujours pertinents.

Ah, Gérard, les voies de rezo sont impénétrables! J'ai bien essayé de les soudoyer pour mon propre compte, rien à faire ;-D.
Le problème du Prince actuel, c'est qu'il lui reste encore pas mal de courtisans. Et que c'est du lourd.
Je me demande comment 38% de cette population peut bien lui faire encore "confiance" en tant que chef d'Etat quand seuls les happy few ont bénéficié de son attention et qu'il se met à dos, jour après jour, pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises, tout le reste de la population et du monde.

Le Canard écrit que la femme de Xavier Darcos trouvait cette idée de “parrainage” stupide, expliquant que : “C’est une mesure qui va fortement indisposer les milieux catholiques. Les gens n’arrêtent pas de dire qu’on ne s’occupe que des juifs !”.
Il y a encore beaucoup de chemin à faire avant d'être débarrassé de tous ces béotiens.

Gérard Amate a dit…

En effet, emcee, cet homme est, quand aux identifications confessionnelles, qu'il privilégie, pour d'évidentes raisons, aux identifications de classes, une vraie catastrophe. Il fait monter tous les racismes comme par magie, et ceci quoi qu'il fasse, depuis la chasse aux sans-papiers jusqu'à la discrimination positive, quoi qu'il touche il le transforme en (res)sentiments racistes. A ce niveau là, ce n'est plus une stratégie, c'est carrément un don naturel.